Être seul, c'est difficile et, là, ça fait des années
Et, de juger, c'est facile, surtout quand on n'y a pas goûté
Le plus dur, bah, c'était la première fois
Puis, le plus dur, c'est de savoir quand s'ra la dernière fois, hmm
C'est vrai, j'suis pas contre un peu d'tendresse de temps en temps
Et puis, cette fois ci, bah, j'pourrais l'faire en l'insultant
Oui, tout est négociable dans la vie, moyennant paiement
En plus, j'suis sûrement son meilleur client
Mais oh, laissez donc ma maman
Oui, je sais, c'est vrai qu'elle n'est pas parfaite
C'est un héros et ce s'ra toujours fièrement
Que j'en parlerai, que j'en parlerai
J'suis un fils de pute, comme ils disent,
Après tout c'qu'elle a fait pour eux
Pardonne leurs bêtises, ô, chère mère
Ils te déshumanisent, c'est plus facile
Les mêmes te courtisent
Et tout l'monde ferme les yeux
Pourquoi tout le monde me déteste
Alors qu'c'est moi qui les nourris?
Leurs vies s'raient bien plus modestes,
Sans moi, elles seraient pourries
Le lit et la sécurité ont un prix, madame
Bah oui, dans la vie, tout s'paye,
On n'te l'avait donc jamais appris ?
On m'accuse de faire de la traite d'êtres humains
Mais cinquante, quarante, trente
Ou vingt pour cent, c'est déjà bien
Faudrait pas qu'elles se prennent un peu trop pour des mannequins
Mesdames, ou devrais-je dire "putains"
Mais oh, laissez donc ma maman
Oui, je sais, c'est vrai qu'elle n'est pas parfaite
C'est un héros et ce s'ra toujours fièrement
Que j'en parlerai, que j'en parlerai
J'suis un fils de pute, comme ils disent,
Après tout c'qu'elle a fait pour eux
Pardonne leurs bêtises, ô, chère mère
Ils te déshumanisent, c'est plus facile
Les mêmes te courtisent
Et tout l'monde ferme les yeux
Je sais qu'c'est ton boulot
Mais faut bien qu'j'fasse le mien non?
Entre le tien et le mien
La différence, c'est que moi je paye des impôts
Allez, circulez madame, reprends tes papiers
Et c'qu'il t'reste de dignité
Pauvre femme, pff, trouve-toi un vrai métier
Mais oh, laissez donc ma maman
Oui, je sais, c'est vrai qu'elle n'est pas parfaite
C'est un héros et ce s'ra toujours fièrement
Que j'en parlerai, que j'en parlerai
J'suis un fils de pute, comme ils disent,
Après tout c'qu'elle a fait pour eux
Pardonne leurs bêtises, ô, chère mère
Ils te déshumanisent, c'est plus facile
Les mêmes te courtisent
Et tout l'monde ferme les yeux